Le mercredi 13 Janvier 2021 après-midi, deux élèves de terminale générale ont eu la chance de visiter le laboratoire de la jeune entreprise “Téné Vert”, basée à Sainte-Flaive-des-Loups, et d’interviewer sa fondatrice, Madame RIVERY.
Cette entreprise individuelle est spécialisée dans l’élevage et la distribution de ténébrions meuniers, des coléoptères dont les larves – couramment appelées “vers de farine” – sont une source de protéines intéressante pour l’alimentation animale, mais pourquoi pas des humains après tout ?
La visite s’inscrivait dans le projet étudiant du module AET Agronomie, Economie, Territoire, où les étudiantes enquêtrices travaillent sur le thème de la surconsommation alimentaire et le gaspillage. Or, les vers de farine élevés par Mme RIVERY, sont nourris avec du son d’avoine biologique, un déchet agricole issu du flaconnage des avoines – pour produire porridge et muesli. Ce déchet agricole produit à 3 Km par une autre exploitation agricole de la commune, devient donc une matière première pour l’élevage des ténébrions meuniers : un recyclage en circuit très-court.
Les normes françaises d’hygiène de production de denrées alimentaires d’origine animale actuelles semblent trop contraignantes pour faire de ces larves un produit commercial à destination humaine, bien que des essais concluants au niveau gustatif et nutritif aient été réalisés. La consommation d’insectes crus et cuits est courante dans une bonne partie de l’Asie, et en rapport poids consommé/apport protéique, les insectes sont à peu près trois fois plus nutritifs que la viande bovine.
En attendant que la consommation d’insectes se démocratise en Europe occidentale et que les normes évoluent pour cet ordre biologique spécifique, les larves de ténébrions font la joie des poissons d’aquariums et des oiseaux exotiques de compagnie. Le ver de farine est effectivement bien connu des pêcheurs : un très bon appât qui se conserve bien et ne gigotte pas trop.
Louis LEVEQUE DE VILMORIN, Professeur